« Les vacances vues par une assistante indépendante » : ou l’art de ne jamais poser son cerveau au soleil. Suivez le guide !

Déconnecter ? Oui… enfin, en théorie.

En pratique, à peine arrivée sur la plage, mon moteur d’assistante juridique, administrative et commerciale indépendante se remet en route tout seul.
Le sable ? Un vaste bureau open space. Les coquillages ? De précieux dossiers à ranger par ordre alphabétique.
A : Amande
B : Bigorneau
C : Coque…
Et là, panique : un Bernard-l’hermite s’est glissé dans la catégorie C. Il faudra faire un compte-rendu d’incident.

Ensuite, passage devant le glacier.
J’aurais pu simplement faire la queue… mais non.
Organisation oblige : file d’attente structurée, inscription sur une liste, temps moyen de passage estimé à 2 minutes 36 secondes par client.
Certaines personnes m’ont même remerciée. Si si.

Puis vint le moment de choisir un transat.
Normalement, on prend celui qui est libre et à l’ombre.
Moi ? J’ai allumé ma tablette (oui, oui, sur la plage… il existe des pare-soleil pour écran), lancé un tableau Excel :

• Ligne 1 : Prix
• Ligne 2 : Distance de la mer
• Ligne 3 : Nombre de pas pour rejoindre le bar
  Résultat : transat n°14, performance optimale à 97%.

Et quand enfin je m’allonge pour décrocher… mon cerveau commence déjà à réfléchir à la création d’un fichier partagé « coquillages – saison été » pour centraliser les trouvailles des autres vacanciers.

Je crois qu’il n’y a pas de doute : on peut amener une assistante en vacances, mais on ne peut pas mettre son cerveau administratif en mode avion.

Moralité : j’assumerai officiellement, à la rentrée, que mon bronzage a été obtenu sous la contrainte d’un planning parfaitement optimisé.